À Chartres ! est née
- Équipe de rédaction
- 11 juin
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 juin
Et si, pour une fois, la politique locale ne se faisait pas sans vous ? Chartres n’a pas besoin d’un nouveau slogan. Elle a besoin d’un réveil. D’une parole libre. D’un élan collectif. D’un refus du silence.
Il y a des villes qui avancent à reculons. Elles ressemblent à des maisons bien tenues où plus personne ne parle. Tout est en ordre, mais plus rien ne vit vraiment. Chartres, depuis trop longtemps, ressemble à cela : un décor soigné, une lumière douce sur des pierres anciennes, mais derrière les murs, un silence. Les habitants baissent les yeux, on les écoute poliment, sans jamais les entendre. On parle de leur ville à leur place. On fait des choix pour eux, parfois contre eux, toujours sans eux.
Et pourtant, Chartres est une ville qui vaut mieux que l’ennui municipal. Mieux que l’isolement institutionnel. Mieux que la répétition des vieilles formules et des petites décisions déguisées en grands projets. Chartres mérite une politique à la hauteur de ce qu’elle est : une ville d’histoire, oui — mais une ville d’avenir aussi. Et l’avenir, ce n’est pas une affaire d’experts ni de notables. C’est une affaire de citoyens.
C’est pour cette raison qu’est née “À Chartres !” : comme une évidence, comme un sursaut. Comme la volonté ferme de dire : ça suffit. On ne peut plus se contenter de subir. On ne peut plus se contenter de râler. Il faut reprendre la main.
Nous n’avons pas été formés pour entrer en politique. Nous n’avons pas d’agenda caché, ni de carrière à construire. Nous avons simplement une chose à offrir : notre attachement à cette ville, et notre certitude qu’elle peut être gouvernée autrement. Nous croyons que la politique locale n’a de sens que si elle s’ancre dans la vie réelle. Et que la vie réelle ne ressemble en rien aux discours qui se répètent d’année en année, comme si rien ne devait jamais changer.
Nous ne sommes pas venus pour crier. Nous sommes venus pour travailler. Accompagnés de cette colère sourde qu’éprouvent tous ceux qui aiment sincèrement leur ville et ne la reconnaissent plus. Cette colère qui naît quand on voit les écoles perdre en moyens, les commerces baisser leurs rideaux, les jeunes partir faute de perspectives, les décisions publiques s’enchaîner dans l’indifférence.
" Quand une ville devient un outil de gestion au lieu d’être un lieu de vie, quand les habitants ne sont plus consultés mais simplement tolérés, quand les oppositions sont méprisées ou caricaturées, alors il ne reste que l’usure et la lassitude. "
Ce n’est pas un hasard si de plus en plus de Chartrains se sentent dépossédés. Ce n’est pas un malentendu. C’est une logique. Quand une ville devient un outil de gestion au lieu d’être un lieu de vie, quand les habitants ne sont plus consultés mais simplement tolérés, quand les oppositions sont méprisées ou caricaturées, alors il ne reste que l’usure et la lassitude. Chartres ne mérite pas cela. Elle a trop de richesses humaines, trop de savoir-faire, trop de beauté, trop de potentiel pour continuer à vivre au ralenti sous prétexte que “ça a toujours été comme ça”.
Nous ne sommes pas là pour repeindre l’existant. Nous sommes là pour ouvrir les fenêtres.
Ce que nous voulons, c’est une ville qui respire. Une ville qui écoute. Une ville qui débat. Une ville où les décisions ne sont pas prises dans des bureaux fermés, mais à la lumière du jour, avec ceux qui les vivent au quotidien. Une ville où la jeunesse n’est pas considérée comme une charge mais comme une chance. Une ville où l’on peut entreprendre sans être étranglé. Où l’on peut circuler sans colère. Où l’on peut vivre sans peur. Où l’on peut s’engager sans être disqualifié.
Nous ne croyons pas aux miracles. Mais nous croyons à la force des idées justes, quand elles sont partagées. Nous croyons à l’intelligence collective, quand elle est respectée. Nous croyons à la politique, quand elle est sérieuse, exigeante, enracinée.
Notre association propose une méthode simple : écouter, comprendre, décider ensemble. Elle propose une posture claire : parler franchement, refuser le double langage, assumer les choix. Elle propose un chemin exigeant : celui d’une ville gouvernée non pas en fonction d’intérêts, mais en fonction de principes.
Nous ne voulons pas séduire. Nous voulons convaincre.
Convaincre que la politique n’est pas réservée à ceux qui parlent le plus fort.
Convaincre que gouverner, ce n’est pas s’imposer : c’est rendre des comptes.
Convaincre que Chartres peut redevenir une ville fière d’elle-même, non pas à travers des slogans, mais à travers des actes.
Il ne s’agit pas de tout renverser. Il s’agit de reconstruire.
De reconstruire la confiance.
De reconstruire l’écoute.
De reconstruire le lien.
Et cela commence maintenant.